Liaison-Action N°142
Si
vous ratez « INSEE 2004 »,
»INSEE 2004 », lui, ne vous ratera pas !
Beaucoup
d’entre vous ne connaissent du projet INSEE 2004 que ce que les
organisations syndicales vous en ont dit.
Jamais
un projet de restructuration de l’INSEE aussi important n’a été
conçu par aussi peu de gens, avec aussi peu de consultation.
Et
pourtant l’enjeu est d’importance. Rien moins que la capacité
de l’INSEE à mettre en œuvre son recensement rénové sans
remettre en cause ses missions essentielles, rien moins que
l’avenir de l’information économique et sociale en région,
rien moins que la capacité de l’INSEE à maitriser son
informatique.
Face
à ces défis, la Direction nous répond : transfert
arbitraire et massif de travaux en revenant à la « prod
dure » taylorisée ; dictature d’une nouvelle
structure directoriale, le COPAR, sur le champ des études de
chaque DR en excluant les publics ni riches, ni puissants ;
sous-traitance informatique massive et retour aux terminaux pour
le personnel d’exécution.
A
aucun moment le vieillissement du personnel n’est anticipé par
des recrutements accélérés gagés sur les départs en retraite :
c’est au contraire la baisse des effectifs qui est la cible.
Ces
projets ne conviennent à aucune des organisations syndicales.
Elles laissent sceptiques ou hostiles tous les bons connaisseurs
des travaux. Mais pour faire reculer la Direction de l’INSEE, le
bon sens ou les convictions personnelles ne suffiront pas.
En
effet, malgré les centaines de signatures de la pétition
intersyndicale, malgré 8 heures de débat imposés par les représentants
syndicaux et les témoignages des personnels des DR, la direction
a rejeté en bloc nos propositions lors du Comité Technique
Paritaire du 23 novembre.
Les
personnels de Sirène Lyon, devant cette intransigeance, ont déclenché
un mouvement depuis mardi 27 novembre.
Avec
eux, comme eux, faisons monter la mobilisation unitaire pour
imposer un scénario différent pour l’avenir de l’INSEE.
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Campagne
de mutation des A à la DR du Limousin
Ou nouvelle version du jeu des chaises musicales
-
le chef de SED est muté et non
remplacé dans l’immédiat. Son intérim est assuré par le directeur régional,
-
le chef de SAR, affecté sur place sur une
mission nationale est remplacé par un cadre A du SED,
-
le chef de SES, muté à une date encore non précisée (au cours du 1er
semestre 2002) est non remplacé immédiatement,
-
un responsable d’une division « études » de catégorie A
appartenant au SED devient adjoint au chef de ce service,
-
un autre responsable de division « études », toujours de catégorie
A, a obtenu sa mutation sans être
remplacé.
Voilà
l’état de la DR du Limousin après la campagne de mutation des A : 3A en
moins au 1er janvier 2002 et un quatrième en instance de départ. Si
ce n’est pas une nouvelle version des chaises musicales, cela y ressemble
fort. En conclusion, aucune nouvelle arrivée,
on se contente de faire du neuf avec de l’existant. A l’heure où la
DR, à l’instar des autres petits établissements, subit de plein fouet la
perte de travaux, on peut se demander à quelle sauce on veut la manger …
Le
redéploiement interne fait office de cache misère : le SED est désormais
complètement décapité. Deux cadres demeurent
en poste dont un fait office d’adjoint au chef de SED, lui-même
intérimaire de luxe.
Tout
cela explique :
-
une parution très irrégulière
de la revue régionale. Bien que le directeur régional affirme que c’est la
vitrine de la DR, il sera impossible de sortir les 10 numéros prévus
dans l’année;
-
le retard pris dans la publication d’un dossier
malgré une convention signée avec la préfecture ;
-
la baisse continue de l’action régionale.
Au
regard de ce constat, on a du mal à croire au discours du Directeur régional
qui annonce fièrement une dynamisation
de l’action régionale.
Tout
auréolé de la gestion des cadres A de son établissement, le directeur indique
par ailleurs que la place des C à la DR est éminente. Effectivement, nous ne
pouvons que partager son point de vue puisqu’on
demande de plus en plus à ces agents de réaliser des travaux jusqu’alors dévolus
à des B quand ce n’est pas celui des A (sans l’équivalence de paye évidemment,
ni aucune perspective de carrière).
Bien
entendu, pour faire vivre une DR, il n’y a pas que les cadres A. Mais comment
les agents C et B peuvent exécuter une partition s’ils sont privés de chef
d’orchestre ???
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DEVINETTE…A
SOLUTION AMERE
« Je
suis née en 1941, je suis employée par
l’INSEE depuis le 23 juillet 1987 en CDI. En avril 2001 je fais un
accident cérébral pendant mon travail, sur mon lieu de travail. Depuis cette
date je ne peux prétendre à aucun salaire, ni indemnité journalière.
De ce fait je ne cotise plus au chômage ni à la retraite. Je ne peux dénoncer
mon contrat de travail, et mon employeur ne peut pas me licencier pendant la
maladie.
Qui suis-je ? »
Sur
ses documents officiels et sa carte bleue–blanc-rouge il est indiqué :
enquêtrice. Oui, elle est enquêtrice
des prix pour l’INSEE depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui, elle a la
triste impression de n’être rien. Demain ? Elle n’imagine même pas.
Elle risque de garder un handicap qui lui obligera une reconversion
professionnelle. Qui décidera de cela ? La Direction ne sait pas.
D’ailleurs elle ne sait rien. Depuis le jour de cet accident c’est comme si
cette enquêtrice était tombée dans un puits sans fond où, paraît-il,
personne n’a de solution administrative.
Vous
connaissez beaucoup de salariés dans le privé qui sont dans une situation
pareille ? Vous connaissez beaucoup de gens qui travaillent et ne peuvent
prétendre à aucune couverture maladie en cotisant depuis 20 ans ? Et bien
je peux vous dire que je connais une catégorie d’employés dans ce cas, ce
sont les enquêteurs de l’INSEE.
Tout
cela parce que la Direction s’entête à rafistoler des sortes de contrats négociés
et renégociés depuis déjà 1986. Tout cela parce que la Direction refuse de
créer un statut spécifique destiné au recrutement et à la protection des
agents qui font la base du travail de l’Institut, les enquêtes. Comment un
Etat de droit peut laisser faire de telles aberrations par une de ses
administration ?
Sans
attendre un prochain cas, nous voulons que la Direction rouvre le dossier du
statut des enquêteurs afin de leur donner une couverture sociale et des droits
comme n’importe quel salarié.
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Big
Brother : ne signez rien
Après
l’arrêt du Conseil d’Etat, il est clair qu’aucun agent de l’Insee ne
peut être tenu pour responsable de l’utilisation de son poste s’il n’a
pas signé la charte.
La
direction a accepté de surseoir à la signature de cette charte tant que ne
serait pas établie, à notre demande, une circulaire d’application pour protéger
les agents. Cette circulaire doit être présentée aux organisations syndicales
dans quelques semaines ; nous vous tiendrons au courant.
Donc
ne signez rien pour l’instant, personne n’a le droit de vous l’imposer.
M
et Mme PICSOU sévissent en LORRAINE
Après
la restriction des déplacements dont nous avions déjà parlé dans un numéro
précédant de Liaison Action (LA n°141), ce sont maintenant les consommations
téléphoniques qui sont l'objet de l'extrême vigilance de nos PICSOU locaux.
Leur dernière trouvaille, après avoir épluché les consommations téléphoniques
de tous les agents, est de supprimer ou refuser les accès nationaux aux agents
qui ne sont pas chefs de division. En cas de necessité professionnelle, les
chefs de division doivent argumenter pour que les agents "non chefs"
puissent garder ou avoir l'accès au national.
Du
jour au lendemain, des agents ont eu leur ligne restreinte aux appels locaux, et
cela sans la moindre concertation avec les premiers concernés.
Mais
c'est normal, y'a que les chefs qui soient responsables dans cette boutique !
Mais
au fait, depuis quand la direction de Lorraine a-t-elle tant de mal à boucler
son budget ?
Inspecteur
Général ou calculette ?
Le
rapport INSEE 2004 indique : “ qu’un rapport récent de
l’Inspection générale fait ressortir la nécessité de progresser sur la définition
d’indicateurs de qualité ”. Nous avons décidé d’y contribuer.
Il
a fallu plus de quatre mois d’investigation à l’Inspecteur général Mothe
pour résoudre un problème complexe. Sachant que l’objectif cible
d’effectif en 2004 pour Sirène est de 250 agents, il est arrivé à la
conclusion qu’il fallait 10 sites de 25 agents. Pour en arriver là, a-t-il
divisé 250 par 10 pour obtenir 25, ou 250 par 25 pour obtenir 10 ? On
n’ose lui poser la question.
Nous
pensons que des progrès sont possibles. Par exemple remplacer l’IG Mothe par
une calculette. Sachant qu’une calculette (perfectionnée, elle !) coûte
environ 250 F, et qu’elle fonctionnera environ 5 ans sans problème ;
sachant qu’un IG revient environ à 600 000F par an TTC, l’INSEE pourrait économiser
en 5 ans 2 999 750 F.
Ça
fait rêver, non ?
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